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Genèse du projet « Des poèmes comme des îles »

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Recueil d’inédits (pour la plupart) de Pierre Lartigue (1936 – 2008).

 

L’aventure débute sur l’étal de la librairie « Passages » à Lyon, au rayon poésie où sont présentés, plusieurs exemplaires de la production d’un confrère éditeur : « Tarabuste ».

 

Parmi les douzaines d’ouvrages ainsi rassemblés, je me saisis de celui-là pour le feuilleter. Le titre en est un mot-valise : « Fantômémoires ». L’auteur, Alain Lance m’est inconnu.

 

On y parle, entre autres joyeusetés d’encre et de cendre et de service de presse, sujets qui rejoignent assurément, mes préoccupations du moment. Le premier récit intitulé « Bébert » m’embarque littéralement sur les pas d’un monte-en-l’air, d'un barbeau, tout droit surgi d'un refrain d'Aristide Bruant. Je me laisse faire et repart, après avoir acquitté mon dû, le précieux livre sous le bras.

 

A la lecture, d’un autre récit du recueil, constitué de textes, souvenirs, hommages, consacré à un auteur tout aussi inconnu de moi, un certain Pierre Lartigue, amateur de champignons et de de balade en forêt (ce qui suffit à me le rendre sympathique), mon attention est aussitôt retenue par cette phrase : « J’aimerais qu’un éditeur rassemble et publie les poèmes de cet « enchanteur du verbe », comme l’a si bien qualifié Claude Adelen, poèmes éparpillés dans quelques trop rares ouvrages ou dans des revues. »

 

Chiche ! Prendre son auteur au mot. Lui écrire en lui proposant généreusement d’exaucer son vœu et se lancer, flamberge au vent et avec ce qu’il faut d’inconscience, dans une navigation à vue et sans boussole pour... un an, jour pour jour, après l’achevé d’imprimer de « Fantômémoires », réaliser ce premier recueil de poésies et arriver ainsi à bon port.

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