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L’embrasement des siècles

Héloïse Combes

date de parution : 10/24

Poésies

146 pages 

18 €

ISBN : 978-2-9581771-6-4

 

La tête

Un magma de lave de débris de métal et d’étoiles fracassées

Le bruit sourd de la terre qui bat sous la tempe

La terreur dans les yeux qui couve comme un feu

Le ventre

Qui s’ignore

Et le sang du mois qui persiste

Sang de vie refusant de capituler

Les genoux pliés

Le sommeil de bête à l’affût

Le froid

Le bruit du vent de la rivière des nerfs malades

Nuits sanglières sans douceur

Une planche de bois pour séparer l’herbe mouillée de mon corps

Recroquevillée sur ma douleur

J’attends

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gargouille


Hélène Miguet

date de parution : 06/24

Poésies

112 pages 

17 €

ISBN : 978-2-9581771-5-7

 

Je voudrais vivre un peu plus bas

 

cesser de croire qu’à mi-chemin entre le ciel

et la terre des hommes l’air a un autre goût

ça n’est pas vrai

il a un goût de microparticules    une saveur de sueur

qui aurait tourné vinaigre    ça râpe en bouche comme

un mauvais vin    les mots même en prennent haleine

 

moi je voudrais juste prendre une chaise

 

la poser au printemps des relations humaines    très bas

à hauteur de pots d’échappement sentir mes semelles

compensées au ventre du trottoir    saisir des mots de

caniveau qu’on ne voit pas d’en haut

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Dialogues avec la Gobeline


Patrick Reumaux

date de parution : 02/24

Farfadaiseries

204 pages 

19 €

ISBN : 978-2-9581771-4-0

 

Sur le quai du métro. Pas des voyageurs. Passage des rames.

La Gobeline. – Vous croyez que c’est une bonne idée ?

Le Farfadet. – J’en suis sûr. Le métro est l’un des lieux les plus pédagogiques que je connaisse. J’y emmène toujours mes étudiants pour le cours de logique. Le bruit des rames couvre les cris et les secousses empêchent de s’endormir. J’y ai même organisé un colloque…

La Gobeline. – Un colloque ?

Le Farfadet.  Oui, un colloque complexe sur les correspondances entre les arts. Il fallait changer à Opéra et prendre la direction Michel-Ange-Molitor… Les Japoniais n’ont rien compris, ils se sont perdus dans le labyrinthe, on n’a jamais retrouvé les corps… Le reste a été très réussi. On était interrompus toutes les trois minutes et les vivres arrivaient par ligne directe. Poissonnière - Les Halles, on ne peut pas rêver plus direct.

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du dimanche


Patrick Da Silva

date de parution : 09/23

Libre essai

108 pages 

17 €

ISBN : 978-2-9581771-3-3

 

Jamais je n’écrirai tout ce que j’ai à écrire, grand Dieu non, et qu’il fasse que le livre cardinal pour moi soit toujours le prochain ; un jour qui vient déjà, demain peut-être, d’une manière ou d’une autre me brisera la plume, qu’importe ! jusqu’à ce jour je la tiendrai et je m’obstinerai à commettre ces textes impubliables dont on ne sait pas dire si ce sont des nouvelles, des récits, des romans, du théâtre – mais je sais bien, moi, que je n’écris jamais que des poèmes – ces textes inaccomplis qui ne peuvent se passer d’un lecteur à infester pour se gagner la chair et les songes qui leur manquent ; ces textes rétifs qui se gardent pour une autre lecture ; ces textes dont je ne sais pas moi-même, au fond, le fin mot de ce qu’ils racontent.

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La grange


Loup Belliard

date de parution : 03/23

Roman

96 pages 

20 €

ISBN : 978-2-95811771-2-6

 

Elle veut tant de choses encore. Elle réalise qu’elle ne s’est jamais sentie aussi désirante qu’en cet instant, et pourtant elle voudrait ne pas avoir à lui parler. Elle voudrait arriver devant lui et que déjà tout soit limpide pour eux deux, elle a peur du regard qu’il pourra lui lancer, elle sent que déjà elle veut être tout pour lui ou rien, tous les entre-deux lui semblent insupportables.

Alors pour le moment elle le regarde et c’est tout, elle le regarde jusqu’au vertige. Elle a souvent imaginé leur rencontre, mais subitement tout lui semble étrange, elle réalise que les choses humaines ne sont pas à leur taille, qu’il leur faudrait des gestes inventés, des mots qui n’existent pas.

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Chez elle


Frédérick Houdaer

Date de parution : 12/22

Roman

132 pages

21 €

ISBN : 978-2-9581771-1-9

 

C’est l’été. Il ne fait pas chaud. C’est chez elle. Et c’est son grand retour. Elle veut tout retrouver : le crépitement des galets sur la plage, le bordel malin des mouettes…

Elle n’a emporté qu’une seule valise. Très lourde. Elle semble contenir le poids mort d’un chien. Tu la portes, au sortir du train.

Clarisse se met en marche. Tu la suis. Tu as d’excellentes raisons d’être ici. Tu es amoureux. Cette ville est la ville natale de ton amour. Tout cela peut s’expliquer en quelques mots, au dos d’une carte postale. 

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L'assassinat de la reine de Gondal


Emily Brontë

Date de parution : 12/22

Poésie

60 pages

19 €

ISBN : 978-2-9581771-0-2

Au-dessus d’eux l’alouette chantait,

Et tendrement bourdonnait l’abeille

Et doucement, autour de leur lit de mort,

Le vent soufflait de la mer.

 

La belle Surry aurait voulu lever les yeux

Pour voir les vagues étinceler

Pour voir une fois encore dans le ciel des monts

Décliner le soleil d’été.

Mais sur sa joue pâle à jamais,

 

La paupière languide et lasse se fermait

Comme si elle craignait que la lumière

Ne troublât un repos tant désiré.

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Souvenirs et Grillages 


Matthieu Lorin

Date de parution : 09/22

Poésie

120 pages

18 €

ISBN : 978-2-9567980-95

 

  Coupe le grillage des mots avec une pince et écarte-le comme on le fait des entrailles du loup dans les contes. Tu y liras mon avenir. Car les augures ont changé : aujourd’hui, on découvre le futur dans les poèmes éventrés.


  Entre maintenant dans le jeu, pénètre ces textes en essuyant tes vertiges. C’est sur moi que tu marcheras, sur la tranche de mes souvenirs que tu danseras,

 

avec la sensation d’abattre un mur de refend.

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Dures comme le bois


Judith Wiart/ 

Frédérick Houdaer

Date de parution : 03/22

Nouvelles

216 pages

19,50 €

ISBN : 978-2-9567980-8-8

 

Il m’a demandé si le cortège nous suivait toujours puis de regarder sur ma droite, à l’intersection. La voie était-elle dégagée ? J’ai vu la voiture arriver. Elle était à une centaine de mètres. Elle roulait à environ 50 km/heure. C’est ce que j’ai pensé mais je ne conduis pas. Quand je prenais des cours j’avais beaucoup de mal à estimer l’allure des autres véhicules sur la route, ce qui m’empêchait d’anticiper les manœuvres pour m’engager sur le périphérique ou doubler un camion. J’étais dangereuse. J’ai su en voyant la voiture qu’elle arrivait trop vite pour prendre le risque d’engager la nôtre, mais j’ai dit : « Vas-y, la voie est libre ».

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Annales des cinq sens

& autres poèmes

Hugh MacDiarmid

traduction : Patrick Reumaux

1

Date de parution : 01/22

Poésie (traduction

du scots et de l’anglais)

132 pages

15 €

ISBN : 978-2-9567980-7-1

 

Ventre vide

 

J’ai rencontré au-delà du cairn

Une fille tout en cheveux

Qu’a chanté jusqu’à ce que sorte

Un loupiot et allez ouste.

Les vents qui ont des mondes à moudre 

N’ont pas de notes si douces,

La lumière penchée sur une si ‘tite chose

Est moins vite emportée.

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Contes fantastiques 

de la Nouvelle-Amsterdam

Washington Irving

traduction : Patrick Reumaux

1

Date de parution : 07/21

Contes (traduction de l’américain)

192 pages

18 €

ISBN :978-2—9567980-6-4

« Tout n’était plus maintenant que frayeur et confusion. Les voiles claquaient, le vent sifflait, le capitaine et l’équipage beuglaient, les passagers hurlaient, tout cela se mêlant aux roulements et aux coups de tonnerre. Au milieu du tumulte, le sloop se redressa. Au même instant, la grand-voile vira, le bout-dehors balaya le pont de quart et Dolph, qui regardait sans se méfier les nuages, se retrouva, en un clin d’œil, précipité dans le fleuve. »

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Hormis la joie suivi de Neuf sonnets parallèles

Pierre Andreani

(1983)

1

Date de parution : 02/21

poésie, inédits

96 pages

13 €

ISBN : 978-2-9567980-5-7

"tu files, légère, sur l’énigme ;
lors que moi plus j’y crois, plus j’en
oublie de vivre cette vie détestable
qui se fond via l’ajour
et qui me lasse tant que j’en deviendrais sourd
à passer tout mon temps retourné sur le sol
à deux mètres du bois de la porte d’entrée
en soufflant des cantiques au vieux
chien du voisin"

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Les rues dans l'aurore

André Dhôtel 

(1900 - 1991)

1

Date de parution : 10/20

roman, réédition

432 pages

19 € 

ISBN : 978-2-9567980-4-0

"Georges arriva bientôt à la route de Bourcq. Il s'accouda un instant au parapet du pont et regarda son image dans l'eau. Il y avait sur ce parapet une pierre abandonnée là par quelque enfant. Il prit la pierre et la laissa tomber par jeu contre le reflet de son visage. L'eau se bouleversa, alla clapoter sous les rives, puis dansa doucement et redevint lisse. Le soir baissait. Georges vit réapparaître son visage. Il se trouva beau, comme si c'était celui d'un étranger, ou une image féminine — en tout cas paisible, et semblant appartenir à un autre monde."

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L'homme de la scierie

André Dhôtel 

(1900 - 1991)

1

Date de parution : 05/20

roman, réédition

432 pages

19 € 

ISBN : 978-2-9567980-3-3

 "Le plus désagréable dans l'aventure de Chalfour c'est que les copains et les gens du village s'obstinaient à le considérer comme un mort ou un déterré, ce qui n'était pas tout à fait inexact, mais discourtois. Il fut sensible à ces manières imbéciles, et il se répétait souvent qu'on verrait ce qu'on verrait, et il priait tout de même le ciel de ne pas permettre qu'il soit tout à fait mort. La vallée était magnifique en ce mois de juin. Quoi donc pouvait arriver encore ?"

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Des poèmes

comme des îles

Pierre Lartigue

(1936 - 2008)

1

Date de parution : 12/19

poésie, inédits

132 pages

15 €

ISBN: 978-2-9567980-2-6

​"Tout est voyage on vit au bruit des rames et des roues
Ce croisement la terre
A chacun son chemin dans la nuit de son pas
La vérité du pouls battant des charades d’amour
On marche pour
                                      On vient on va
puis las de tant de choses taire
On dit Il était une fois

Non ce temps-là viendra j’en suis certain c’est sûr
Au moment même où je m’éloigne avec les gens
                                                                       [à demi-sourds
avec les ombres du matin
                                    sur l’Italie de l’écriture."

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La petite Chiquette

Louis Codet

(1876-1914)

Date de parution : 08/19

roman, réédition

244 pages

17,50 €

ISBN: 978-2-9567980-1-9

"Après le déjeuner, ils allaient dans les bois.
Ils suivaient un chemin de soleil, et ils longeaient un peu l’étang ; puis ils pénétraient dans cette ombre éblouissante des bois.
On y entendait, dès qu’on y entrait, le bruit bavard des ruisseaux et la folie des cascades.
Ils s’étendaient sur les feuilles mortes, entre les fougères et les plants de menthe.
Quelle charmante rêverie on fait, dès qu’on se couche par terre !… On y est mal ; on se tourne, on se retourne ; et la tête est toujours trop basse ; mais on se repose avec une langueur incomparable… Tout doux, tout doux, mon cœur ; nous sommes couchés à terre, comme une bête des bois ; nous dormons… C’est un oiseau qui sifflote ; c’est une mouche qui bourdonne, et file un trait de violon léger ; c’est le chien Bouguereau qui secoue ses oreilles… Et le vent agite les arbres ; on les écoute frémir ; on sent qu’ils sont touffus et d’une belle hauteur…"

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Feu de tout bois

Alain Chassagneux

(1957)

Date de parution : 07/19

roman, nouveauté

180 pages

16,50 €

ISBN: 978-2-9567980-0-2

"Et il a bien dû finir par y arriver, devant cette porte close, y toquer, en franchir le seuil, réconforté par les gestes, les paroles des membres de la tribu qui l’accueillaient avec la chaleur et l’empressement qu’on imagine, lui livrant passage, l’entraînant vers l’âtre de la cheminée autour d’une bonne flambée tandis que la porte se refermait aussitôt sur son poursuivant qui n’avait pas encore, en ces lieux, il est vrai, acquis droit de cité. J’y reviendrai des années plus tard et la même lourde et massive porte s’ouvrira enfin. Germaine la dernière occupante de la maison, n’aura pas l’air autrement surprise. En dépit de toutes ces années passées, il en faudrait bien plus, à cette heure, pour l’étonner. Aussi me laissera-t-elle entrer comme si nous nous étions quittés la veille. Elle qui, ne m’avait guère revu, depuis plus de vingt ans, sinon de loin en loin. Et des deux, c’est moi qui parais le plus étonné de ne pas avoir à montrer patte blanche, de ne pas avoir à me faire connaître, avant d’ « otsoba d’intra » (de finir d’entrer). Comme si ce retour inopiné, après une si longue absence, allait de soi, comme si elle eût attendu cette ultime visite. Je n’avais pourtant rien prémédité et le matin, pas même prévu d’accomplir ce détour"

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